ARCHIVÉE - La réalité de la sécurité nationale au Canada en 2010

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The Economic Club of Canada, 80 Richmond Street West, Toronto Ontario
9 août 2010
Tel que prononcé

En tant que ministre de la Sécurité publique, je me trouve dans l’obligation de parler franchement de la nature des menaces terroristes auxquelles sont confrontés les Canadiens. J’ai également la responsabilité d’engager les Canadiens dans une discussion ouverte sur les défis auxquels nous faisons face pour continuer à accroître la sûreté et la sécurité dans notre pays. Aussi, suis-je heureux d’être ici aujourd’hui pour discuter de ce sujet de grande importance.

Comme vous le savez probablement tous, cette année marque le 25e anniversaire de la tragédie du vol 182 d’Air India. Le 23 juin 1985, 329 personnes, en majorité des Canadiens, ont été tués. En cette journée tragique, nous avons été témoins de ce qui a été et demeure le pire attentat terroriste jamais perpétré contre des citoyens canadiens. L’attentat à la bombe contre le vol 182 d’Air India au large des côtes de l’Irlande, une bombe plantée au Canada, a montré aux Canadiens et au monde entier jusqu’où peuvent aller les terroristes pour atteindre leurs objectifs. La tragédie a également fait ressortir la nécessité d’une résolution inébranlable de lutter contre le terrorisme.

Plus tôt cet été, le commissaire John Major a présenté un rapport objectif des événements survenus en 1985, et notre gouvernement, qui continue d’examiner les constatations et les recommandations qui y sont formulées, remercie le commissaire de son excellent travail. Cet anniversaire douloureux nous rappelle fortement la réalité de la menace terroriste contre laquelle le Canada n’est pas immunisé. Les groupes terroristes veulent attaquer et détruire l’essence de ce que représentent les pays qui, comme le Canada, vouent un culte à la liberté. Pour parvenir à leurs fins, ces groupes tentent de faire régner la peur chez les citoyens en semant la mort et la destruction.

Comme je l’ai dit, le Canada n’est pas immunisé contre le terrorisme. D’ailleurs, depuis la tragédie d’Air India, 24 Canadiens ont perdu la vie dans les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Des Canadiens ont également perdu la vie à Bali en 2002, et à Mumbai en 2008. En Algérie et au Yémen, des entreprises canadiennes ont été la cible de groupes affiliés à Al-Qaïda. De nombreux Canadiens, dont les cas ont été très médiatisés, ont aussi fait l’objet d’enlèvements. En décembre 2008, Robert Fowler et Louis Guay ont été enlevés et tenus en otages au Niger pendant plus de quatre mois. Finalement, Amanda Lindhout et son collègue australien, Nigel Brennan, ont été libérés à la fin de 2009 après une période de captivité de 15 mois en Somalie.

La menace terroriste est toujours présente. Noël dernier, nous avons été témoins d’une tentative d’attentat à la bombe contre un vol de Northwest Airlines qui se dirigeait d’Amsterdam à Detroit. L’avion a survolé brièvement l’espace aérien canadien. Si l’on avait réussi à faire sauter les explosifs, le Canada aurait été victime du pire attentat terroriste depuis celui d’Air India. Plus récemment en mai dernier, il y a eu une autre tentative au Times Square, au cœur de New York.

Une question qui ne cesse de nous préoccuper, moi et mon ministère, est la pratique des groupes terroristes qui tentent de persuader les jeunes occidentaux par la ruse de participer à la lutte dans des pays étrangers. Vous avez sans doute entendu parler des activités de recrutement de certains groupes terroristes comme Al Shabab, en Somalie. Celui-ci utilise Internet pour inciter les jeunes à quitter leurs foyers pour prendre part à des activités terroristes en Somalie, après y avoir suivi un entrainement. Les vidéos de propagande de ce groupe sont des plus violentes et des plus explicites jamais affichées sur le Web.

Une autre question de plus en plus préoccupante au Canada est la radicalisation des jeunes et la violence qu’elle risque d’entraîner. Il existe chez nous des islamistes et d’autres extrémistes formés au pays, et le groupe des 18 de Toronto, qui a été démantelé en 2006, en est un exemple illustratif. Zakaria Amara, un des chefs du groupe des 18, a planifié ce qu’il appelait la « Guerre de Toronto » qui visait à faire sauter un véhicule bourré d’explosifs au centre ville, détruisant la Bourse de Toronto et le bureau régional du SCRS et entraînant de nombreuses blessures et pertes de vie. Le groupe avait également planifié de faire sauter des explosifs dans une base militaire.

Parmi d’autres activités, le groupe des 18 avait regardé sur Internet une vidéo d’Anwar al Awlaki, un imam extrémiste ayant des liens avec les auteurs de l’attentat du 11 septembre 2009. Sur la vidéo apparaît le major de l’armée américaine qui a tué 13 personnes et blessé des dizaines d’autres lors de la fusillade à Fort Hood, au Texas, ainsi que l’auteur de la tentative d’attentat contre le vol de Northwest Airlines, le jour de Noël de 2009. Un des membres du groupe avait commandé trois tonnes d’engrais à base de nitrate d’ammonium, un ingrédient souvent utilisé pour fabriquer des explosifs. Pour vous donner une idée, dans l’attentat à la bombe ayant causé 168 décès, 680 blessés et des dégâts matériels de plus de 680 millions de dollars dans la ville d’Oklahoma, environ une tonne d’engrais avait été utilisée. Onze membres du groupe des 18 ont été reconnus coupables en vertu des dispositions sur le terrorisme du Code criminel.

Je m’arrête un instant pour dire qu’ici tous les Canadiens ont le droit d’avoir leurs propres croyances et d’en discuter. C’est ce qui fait la grandeur de notre pays, les désaccords et les débats étant le signe d’une saine démocratie. Toutefois, ce qui nous préoccupe aujourd’hui ce ne sont pas les désaccords et les débats, mais les idéologies extrémistes qui incitent les gens à opter pour la violence et à s’y enliser. Ces individus rejettent les valeurs qui constituent le fondement de notre pays, et nous nous devons de mettre un terme à leurs activités.

Il faut également comprendre que l’extrémisme violent risque de prendre racine dans plusieurs collectivités au Canada. Les organismes du renseignement et d’application de la loi ne parviennent pas à suivre le rythme tellement rapide de l’endoctrinement et de la radicalisation de jeunes canadiens. Internet est un des moyens que les groupes terroristes utilisent pour radicaliser les jeunes et les inciter à la violence. Les sites Web affiliés aux groupes terroristes contiennent des documents et des instructions sur une vaste gamme de techniques opérationnelles, allant de la fabrication d’engins explosifs aux techniques permettant de se soustraire à la surveillance des organismes du renseignement et d’application de la loi. Les mêmes sites facilitent aussi les communications entre les membres de ces groupes. Nous savons qu’il existe au Canada des sites Web qui appuient ou encouragent la violence liée au terrorisme, et que des Canadiens participent à la mise en place de ces sites. C’est justement le cas dans l’affaire Said Namouh, qui a été reconnu coupable d’avoir lancé sur Internet une vidéo menaçant l’Allemagne et l’Autriche de faire l’objet d’attentats terroristes si elles ne retiraient pas leurs troupes d’Afghanistan. Quoiqu’une infime fraction de pourcentage de la population canadienne soit impliquée dans ces activités, nous devons mettre ce type de menaces en échec avant qu’elles ne se concrétisent.

La migration clandestine par voie maritime est un défi auquel nous sommes de plus en plus confrontés. Un de nos alliés, l’Australie, est depuis des années aux prises avec ce phénomène, qui constitue une nouvelle préoccupation pour le Canada et les Canadiens. La migration clandestine et l’immigration illégale sont un grave problème, et le gouvernement ne tolèrera pas les abus contre son système d’immigration. Nous avons des raisons de croire qu’une entité terroriste inscrite, les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (TLET), est impliquée dans ces activités illégales. Je vous rappelle que les TLET ont participé dans une grande mesure à la planification et à l’exécution d’attentats suicides à la bombe contre des cibles civiles au Sri Lanka et ont eu recours à l’intimidation et à l’extorsion pour recueillir des fonds au sein de la communauté tamoule du Canada. Bien que notre gouvernement estime qu’il doit offrir sa protection aux véritables réfugiés, il est impératif d’empêcher les partisans et les membres de groupes terroristes d’abuser de notre système de protection des réfugiés. D’après nous, il est primordial que les organismes d’application de la loi aient les moyens physiques et juridiques de prévenir la migration clandestine et l’immigration illégale, et d’identifier les membres de groupes terroristes ainsi que les personnes ayant des antécédents en matière de terrorisme qui essaient d’entrer au Canada. Nous prenons donc les mesures qui s’imposent pour fournir à nos agents les divers outils dont ils ont besoin pour s’acquitter de leurs fonctions.

Maintenant que j’ai exposé quelques problèmes auxquels nous faisons face, il s’agit de savoir ce que nous faisons à cet égard. Je reprends ce que le premier ministre Stephen Harper a dit à l’occasion du 25e anniversaire de l’attentat à la bombe contre le vol d’Air India, soit que la première obligation de tout gouvernement est la protection de ses citoyens. Notre gouvernement tient donc à ce que le Canada soit à l’avant-garde des efforts internationaux visant à lutter contre le terrorisme. Pour contrer efficacement les risques que j’ai mentionnés, nous devons en premier lieu empêcher les citoyens de participer à des activités terroristes, détecter ensuite les terroristes et leurs partisans et évaluer leurs capacités et leurs plans; troisièmement nous devons les priver des moyens et des occasions de poursuivre leurs activités criminelles, et finalement intervenir efficacement en cas d’incident pour minimiser les dégâts et maintenir la résilience du Canada.

Plus précisément, la prévention du terrorisme, avant qu’il ne s’enracine, signifie que les Canadiens doivent, individuellement et en groupe, travailler à bâtir une communauté canadienne solide, une communauté résistante à l’idéologie extrémiste. Il faudra surtout tendre la main aux personnes les plus vulnérables. Nous avons appris qu’au sein de nombreuses communautés vulnérables à la radicalisation règne une forte méfiance à l’égard des organismes du renseignement et de l’application de la loi. Nous devons instaurer un climat de confiance à l’égard des institutions du gouvernement canadien.

C’est grâce à la Table ronde transculturelle sur la sécurité et à d’autres activités que nous cherchons à gagner la confiance des collectivités vulnérables. La Table ronde engage le gouvernement et les dirigeants communautaires dans un dialogue sur les questions liées à la sécurité nationale et leur incidence sur la société canadienne. Nous devons établir beaucoup plus de liens avec les collectivités. En collaborant avec les chercheurs et les ONG, nous parviendrons à mieux comprendre les motifs pour lesquels certaines personnes prennent part à des activités terroristes ou risquent de le faire. L’idéologie de Al-Qaïda, de ses affiliés et de ceux qui s’en inspirent est particulièrement dangereuse parce qu’elle se nourrit des griefs des individus et exploite leurs vulnérabilités. La rhétorique idéologique attaque précisément les valeurs et le style de vie de l’occident. Nous devons la combattre. En même temps, nous devons systématiquement marginaliser ceux qui adoptent des idées extrémistes et qui cherchent à poursuivre leurs guerres au Canada. Autrement dit, il faut dénoncer haut et fort les personnes qui ont recours à la violence pour atteindre leurs buts.

Malgré tous nos efforts, nous savons que nous n’en sortirons pas toujours gagnants. Par conséquent, nous devons avoir la capacité de repérer les terroristes et leurs partisans et de savoir de quoi ils sont capables et quels sont leurs plans. Aussi, effectuons-nous des recherches et des analyses qui produisent des renseignements utiles sur d’éventuelles menaces et qui donnent lieu à des enquêtes et à des poursuites au criminel. Des fonds considérables ont été investis dans les initiatives de sécurité publique et de lutte contre le terrorisme, et ces investissements nous ont donné une image beaucoup plus claire des menaces qui pèsent sur notre pays. Je crois que les collectivités ont également un rôle à jouer à cet égard. Les extrémistes violents ne dissimulent pas généralement leurs opinions. Leurs familles, amis, voisins et collègues peuvent donc déceler des signes avant-coureurs, et nous avons besoin de leur aide pour identifier ces extrémistes avant qu’ils ne causent du tort.

Lorsqu’un terroriste est identifié, il faut le priver des moyens et des possibilités de mettre ses menaces à exécution. Nous devons prendre des mesures draconiennes pour perturber les plans terroristes et protéger les éventuelles cibles. Nous devons également créer un contexte législatif et juridique pour restreindre le champ d’opération des groupes terroristes.   

Nous avons vu des résultats concrets au cours des dernières années. En plus des condamnations que j’ai mentionnées, en 2009, Momin Khawaja a été reconnu coupable d’infractions liées au terrorisme. Également en 2009, Mahmoud Yadegari a été accusé d’avoir vendu des composantes pouvant être utilisées dans l’enrichissement de l’uranium en Iran, et a été récemment reconnu coupable. Il y a à peine quelques mois, un autre Canadien a été condamné en vertu des dispositions sur le financement du terrorisme du Code criminel pour avoir fourni des services financiers aux Tigres de libération de l’Eelam tamoul (TLET).

Mais les organismes du renseignement et de l’application de la loi ont besoin d’outils supplémentaires pour s’acquitter de leurs fonctions avec plus d’efficacité. J’ai dit plus tôt que les groupes terroristes utilisent énormément le Web. À l’heure actuelle, les fournisseurs de services de télécommunication ne sont pas tenus de doter leurs réseaux de capacités d’interception. Donc, dans certaines circonstances, quoique les organismes du renseignement et d’application de la loi soient autorisés à intercepter les communications, ils ne peuvent pas le faire parce que les fournisseurs de services n’ont pas tous l’équipement nécessaire en place, ce qui a créé une faille sérieuse que les groupes terroristes et d’autres criminels exploitent pour opérer sans se faire prendre. Par conséquent, notre gouvernement entend adopter les dispositions nécessaires pour obliger les fournisseurs de services à doter leurs réseaux de capacités d’interception.

En outre, le gouvernement a déposé de nouveau deux modifications législatives à la Loi antiterroriste, soit les audiences d’investigation et l’engagement assorti de conditions, qui ont cessé d’avoir effet en 2006. Si ces dispositions sont rétablies, les organismes d’application de la loi pourront déjouer les complots terroristes et les agents de police disposeront d’un outil supplémentaire pour obtenir des renseignements sur les infractions liées au terrorisme.

En plus des dispositions législatives comme celles que je viens de mentionner, nous devons travailler étroitement avec nos alliés qui sont touchés autant que nous par ces menaces, pour priver les terroristes des moyens et des possibilités de mettre leurs menaces à exécution. La frontière canado-américaine est extrêmement importante pour la sécurité et la prospérité des deux pays, il est donc essentiel de bien la gérer. Cette année, j’ai rencontré deux fois la secrétaire du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, Janet Napolitano, et nous avons l’intention de continuer à nous voir régulièrement au moins deux fois par année pour faire progresser les initiatives clés, comme l’entente Shiprider dans le cadre de laquelle des équipes américaines et canadiennes travaillent ensemble le long de la frontière maritime, comblant ainsi un vide juridique que les terroristes, les contrebandiers et d’autres criminels sont en train d’exploiter.

Malheureusement, des attentats terroristes sont et peuvent être commis. Il est important, le cas échéant, que le Canada ait la capacité d’intervenir efficacement et de retourner rapidement à la vie normale, et des plans sont déjà en place. En cas d’attentat terroriste au Canada, le gouvernement active le Plan fédéral d’intervention d’urgence (PFIU) publié en mars dernier, lequel prévoit la participation des provinces, des territoires, des ONG et du secteur privé aux interventions du gouvernement fédéral. Le PFIU a été utilisé dans le cadre de la planification des Jeux olympiques d’hiver de 2010 et des sommets du G8 et du G20. Toute mesure à prendre sera également coordonnée avec les États-Unis pour assurer des interventions rapides.

Il est essentiel que la société canadienne demeure résiliente et que le gouvernement prenne des mesures pour maintenir la confiance du public, afin que les Canadiens puissent vaquer à leurs occupations quotidiennes. Pour renforcer la résilience du Canada, le gouvernement a établi la Stratégie nationale et le plan d’action sur les infrastructures essentielles, dont le but est de renforcer et de protéger les biens et les systèmes essentiels, comme le système d’approvisionnement alimentaire, les réseaux de distribution d’électricité, le transport et les communications. La Stratégie nationale établit une approche collaborative touchant les trois ordres de gouvernement et prévoit trois éléments principaux : les partenariats, la gestion des risques et l’échange d’information. Le Plan d’action est le plan de mise en œuvre de la Stratégie.

Je conclus avec quelques observations sur une question dont j’ai parlé. Il n’existe pas d’approche universelle pour contrer l’extrémisme violent. Les menaces peuvent avoir des points communs, mais elles exigent des interventions individuelles adaptées aux circonstances de chacune d’elles. La sensibilisation des jeunes doit être notre priorité afin de veiller à ce qu’ils prennent des décisions positives qui les empêcheront de s’enliser dans la violence liée à l’extrémisme. D’autre part, de par leurs activités ordinaires, les citoyens appuient parfois indirectement ou par inadvertance l’extrémisme violent à l’étranger, en recueillant par exemple des fonds pour des organisations caritatives ayant des liens avec les groupes extrémistes violents. Le Canada n’est pas le seul pays à être confronté à ce problème. Plusieurs de nos alliés ont en place des programmes visant à contrer l’extrémisme violent, avec différents niveaux de succès, et nous miserons sur ces réussites.

Finalement, les observations et les recommandations formulées dans le rapport du commissaire Major au sujet de l’attentat à la bombe contre le vol d’Air India insistent sur le fait que nous ne devons en aucun cas nous endormir sur nos lauriers. Le rapport a insufflé un nouvel élan aux efforts que nous déployons dans bon nombre de domaines liés à la sécurité nationale, notamment la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, l’amélioration de l’échange d’information entre les ministères et les organismes, la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et le renforcement de la sécurité aérienne. Le portefeuille de la Sécurité publique touche tous ces domaines. Je reprends un point sur lequel j’ai insisté aujourd’hui, soit le besoin d’établir des partenariats à tous les ordres de gouvernement et dans les collectivités de partout au pays.

La sécurité publique et la sécurité nationale ne sont pas seulement du ressort du gouvernement. C’est ce que les Canadiens doivent comprendre, tout comme ils doivent comprendre le contexte des menaces et ce qu’ils peuvent faire pour mieux se protéger. Je crois que des discussions franches et ouvertes aideront les Canadiens à appuyer les activités de lutte contre le terrorisme et à y faire confiance. Je suis heureux de l’occasion qui m’a été offerte de discuter de ces activités avec vous aujourd’hui.

J’aimerais ajouter que j’ai été très impressionné lors de mes rencontres avec nos alliés américains. Au cours de ma visite à Washington D.C. il y quelques semaines, j’ai rencontré non seulement Janet Napolitano, mais encore Eric Holder, le procureur général, et John Brennan, le conseiller en matière de sécurité nationale du président, ainsi que plusieurs sénateurs et représentants. Les Américains sont encouragés par les initiatives en matière de sécurité que nous adoptons, lesquelles ont des retombées économiques directes du fait que sitôt qu’un incident terroriste a lieu ou que des menaces de terrorisme sont émises, le Canada procède immédiatement au resserrement des mesures de contrôle à la frontière. C’est ce qui s’est passé lors de l’incident du jour de Noël, et c’est ce que nous voulons éviter à cause de la circulation bidirectionnelle très dense entre les deux pays qui représente des transactions commerciales d’environ 1,6 milliard de dollars par jour. La sécurité ne s’entend donc pas seulement de la sécurité personnelle, mais également de l’intégrité de notre économie et de notre système économique. Je vous remercie de m’avoir invité et je remercie nos alliés, les Américains, qui collaborent étroitement avec nous, ainsi que les autres alliés qui nous aident considérablement dans la lutte contre le terrorisme.

Merci beaucoup.

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