Technologie sans fil de cinquième génération (5G)

Contexte

Les réseaux sans fil constituent l’infrastructure moderne sur laquelle repose l’économie mondiale, guidée par les données. Le secteur des télécommunications mondiales effectue présentement une transition de la technologie sans fil de la quatrième génération (4G) vers la cinquième génération (5G). Cette transition orientera la future croissance économique. Au Canada, cela signifie que les fournisseurs canadiens de services de télécommunications investiront environ 26 milliards de dollars dans les réseaux canadiens d’ici 2026. La technologie sans fil 5G devrait contribuer directement et indirectement à l’économie canadienne à hauteur de 40 milliards de dollars par année au cours de la même période.

Les réseaux 5G deviendront une composante primordiale des infrastructures essentielles du Canada au cours des prochaines années. Ils fonctionneront beaucoup plus rapidement et offriront une plus grande versatilité ainsi qu’une plus grande capacité que les réseaux des générations précédentes, en plus d’être beaucoup plus complexes. Cela fera en sorte que les réseaux 5G constitueront la base sur laquelle un nombre croissant d’appareils se brancheront à l’Internet et à d’autres appareils. Le niveau d’interconnectivité élevé et la complexité des réseaux 5G signifient qu’il sera plus difficile de se protéger contre une exploitation des vulnérabilités par des acteurs malveillants et que les incidents auront une plus grande portée que ceux qui ont touché les générations antérieures de technologies sans fil.

L’approche actuelle du Canada, en ce qui a trait à la sécurité de ses réseaux de télécommunications, a été adoptée dans le cadre du Programme d’examen de la sécurité, mené par le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CSTC). Ce programme collaboratif à participation volontaire est en place depuis 2013, et a aidé à atténuer les risques provenant de l’équipement et des services que l’on songe à utiliser dans les réseaux de télécommunications canadiens 3G, 4G et LTE, y compris ceux de Huawei. Jusqu’à présent, ce programme a mené à l’exclusion d’équipement particulier dans des secteurs sensibles des réseaux canadiens; à des essais obligatoires, menés dans des laboratoires tierces indépendants, visant à assurer la qualité de certain équipement avant son utilisation dans des secteurs moins sensibles des réseaux canadiens, et à la restriction des services gérés en sous‑traitance dans l’ensemble des réseaux du gouvernement et des autres réseaux essentiels du Canada.

État des choses

À la fin 2018, Sécurité publique Canada, par l’intermédiaire d’un groupe de travail, a commencé à coordonner un examen intragouvernemental des possibilités économiques et des risques pour la sécurité associés à la technologie 5G. Ce groupe, composé de Sécurité publique Canada, du CSTC, d’Affaires mondiales Canada, de la Défense nationale, d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, du Service canadien du renseignement de sécurité et du Bureau du Conseil privé, prépare des solutions, en se fondant sur l’examen, qui aideront à protéger les réseaux de télécommunications sans fil du Canada.

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Considérations

Échelle internationale

Les partenaires du Canada au sein des cinq alliés habituels ont tous annoncé publiquement comment ils prévoient protéger les réseaux de télécommunications sans fil 5G. [Caviardé]

Les États‑Unis ont ajouté Huawei à sa liste d’entités le 15 mai 2019, indiquant par le fait même que Huawei est considérée comme une menace pour la sécurité nationale. Cela empêche les sociétés américaines de faire affaire avec Huawei. Toutefois, un permis général temporaire a été accordé, ce qui a retardé la mise en œuvre de la liste d’entités et permis aux sociétés américaines de travailler avec Huawei pendant 90 jours. Un autre permis de 90 jours a été accordé le 19 août 2019.

Le 22 juillet 2019, le Royaume-Uni (R.-U.) a lancé un cadre d’atténuation des risques qui traite des défis en matière de sécurité que les fournisseurs représentent. Les détails de l’approche du R.-U. ne sont toujours pas établis, mais le secrétaire du Numérique a annoncé qu’une décision sur la participation de Huawei dans leurs réseaux 5G sera prise cet automne.

L’Australie a entièrement restreint la contribution à ses réseaux de télécommunications sans fil 5G que pourrait apporter tout fournisseur susceptible d’être visé par des directives extrajudiciaires d’un gouvernement étranger qui vont à l’encontre de la loi australienne.

La Nouvelle‑Zélande est en mesure de restreindre l’utilisation d’équipement et de services dans les réseaux de télécommunications 5G en menant un examen, au cas par cas, des risques pour la sécurité nationale que posent les déploiements proposés par les fournisseurs de services de télécommunications. Ces derniers doivent informer le Bureau de la sécurité des communications du gouvernement des décisions, des plans d’action ou des changements proposés aux réseaux afin que soit mené un examen en matière de sécurité.

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Prochaines étapes

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